Porto, Portugal

Voyagez avec vos 5 sens au Portugal

Voir : les azulejos en façade des maisons et des églises

Laissez-vous éblouir par les couleurs vibrantes, les motifs géométriques, la finesse des peintures et la brillance des azulejos qui égayent les rues portugaises et leur donnent une si belle résonance chromatique au soleil. Ces magnifiques carreaux de céramique vernissés, introduits en Andalousie par les Maures au XIII^e siècle, émerveillent le roi Manuel I^er en voyage à Séville au XVI^e siècle, qui les importe dans son palais à Sintra. Les Portugais porteront cet art à son apogée. Devenu le symbole national, on les trouve aujourd’hui partout dans le pays et partout où les Portugais sont allés, de Rio à Macao. Géométriques, blanc et bleu cobalt à l’origine, ils deviennent figuratifs, puis contemporain au fil des siècles. Ils sont aujourd’hui déclinés en mille couleurs. Levez le nez pour admirer les façades des églises et des maisons, les palais, les gares… Pour le plaisir des yeux, le musée national de l’Azulejo à Lisbonne expose près de 10 000 pièces.

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Entendre : le fado, une musique au chant puissant et mélancolique

Asseyez-vous, ouvrez vos oreilles et votre âme, votre concert de fado commence. Cette musique, habillée par une guitare classique et une guitare portugaise narrative à douze cordes, est portée par un chant puissant, poignant et mélancolique. Une alchimie musicale qui exprime la saudade, la nostalgie, le chagrin d’amour, la difficulté de la vie, l’exil… tous les sentiments profonds et les blessures de l’âme. Son origine mystérieuse le rend d’autant plus fascinant : né des chants de marins ou métissé de chants brésiliens au XIX^e siècle dans les quartiers populaires de Lisbonne ; personne ne sait vraiment. Il s’est nourri de multiples influences : alentejanes, gitanes et même angolaises. Le fado vadio (le « fado vagabond »), le fado populaire s’écoute dans les salles de spectacles de la Mouraria où il est né, mais aussi de l’Alfama et du Bairro Alto.

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Goûter : une recette maison de bacalhau et un vinho verde

Attablez-vous en terrasse sur une placette, sirotez un bon Porto vieilli en apéritif avant de vous laisser surprendre par les saveurs prononcées du bacalhau, la morue mitonnée dans des marmites familiales portugaises en recettes simples et goûteuses. Popularisé au XX^e siècle par les marins qui partaient des mois sur les mers du nord de l’Europe pour pêcher ce précieux poisson, il fait aujourd’hui partie de l’identité portugaise. Il est préparé à longueur de fêtes et dans tous les restaurants. Pour l’accompagner, goûtez un vinho verde, ce vin frais et léger dont le cépage Alvarinho est le plus raffiné. Les becs sucrés se laisseront tenter par un pasteis de nata fourré d’une crème fondante et saupoudré de cannelle. Pour bien digérer, rien de tel qu’une petite ginjinha, une liqueur délicieusement sucrée à base de cerises griottes, qui n’existe qu’au Portugal.

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Toucher : la laine de burel et le chêne liège

En vous promenant dans les ruelles piétonnes du Portugal, caressez la douce laine de burel, déclinée dans les boutiques en pulls, écharpes, couvertures. Cette étoffe noble issue du mouton de la Serra da Estrela existe depuis le Moyen Âge. Elle était portée par des générations de bergers dans les montagnes du centre et du nord du Portugal. Durable et résistante, c’est son processus de fabrication en laine bouillie qui lui donne chaleur et imperméabilité.
Découvrez dans les boutiques des villes portugaises, la douceur et la souplesse du liège travaillé en objets et en textile. Le fruit d’un artisanat ancestral unique au monde tiré des chênes-lièges de l’Alentejo. Utilisé traditionnellement pour les bouchons, il est ici transformé en tissu de confection de magnifiques sacs à mains, objets de décoration, accessoires… Pour toucher les arbres dans la forêt, empruntez la route du liège à travers la Serra do Caldeirão.

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Sentir : la sardine grillée et les délicats parfums Claus Porto

Au Portugal, vous ne serez jamais loin du fumet des sardines grillées au barbecue qui embaume les rues. Les sardinhas assadas exhalent la fraîcheur de l’iode et la saveur piquante du grill, particulièrement pendant la fête populaire de Saint-Antoine en juin. Approchez-vous des grills où les poissons grillent sous votre nez, en attendant d’être dégustés.
Pour humer des senteurs plus délicates, poussez la porte d’une boutique Claus Porto, une enseigne qui existe depuis 1887 et décline une gamme de produits centenaire selon des méthodes de fabrication traditionnelles. Vétiver, géranium, fougère, clémentine, citron verveine, tubéreuse… Il flotte dans l’air les essences fraîches de ces cosmétiques, savons, parfums et bougies, mais aussi toute une gamme d’eaux de Cologne raffinées.