Erevan (Yerevan) et vue sur le mont Ararat, Arménie

Voyagez avec vos 5 sens à Arménie

Voir : des paysages magnifiques, allant du mont Ararat aux monastères.

L’Arménie, c’est une terre de contrastes visuels puissants. À l’est, le mont Ararat domine l’horizon de ses deux sommets majestueux, symbole éternel que l’on contemple depuis Erevan au lever du soleil, lorsque sa silhouette rose orangé se détache dans la lumière. Dans les campagnes, les monastères médiévaux surgissent au détour d’une vallée : Geghard creusé à même la roche, Tatev suspendu au-dessus des gorges du Vorotan, Noravank niché entre des falaises rouges. Le regard se perd dans les vastes plateaux volcaniques, dans les gorges verdoyantes de Debed, ou sur l’immensité bleutée du lac Sevan, scintillant comme une mer intérieure. En ville, Erevan, la capitale, est une fresque architecturale : façades en tuf rose, places animées, contrastes entre modernité et héritage soviétique. L’Arménie se contemple comme une galerie à ciel ouvert, où chaque pierre raconte une histoire.

Khor Virap (monastère) et Mont Ararat, Arménie

Entendre : Le spectacle musical des fontaines d’Erevan

Fermez les yeux et laissez-vous emporter par les sons de l’Arménie. Le plus emblématique est sans doute le doudouk, instrument en bois d’abricotier, dont les notes graves et mélancoliques accompagnent les fêtes, les commémorations et les veillées familiales. Dans les monastères, le chant liturgique arménien, classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, emplit les voûtes de résonances spirituelles. Vous entendrez les conversations animées dans les villages, accompagnés de rires d’enfants jouant dans les ruelles. Au marché de Gum à Erevan, l’oreille est happée par l’appel des vendeurs, vous vantant les mérites de leurs abricots secs et de leurs sujukh colorés. En fin de journée seulement, sur la Place de la République, préparez-vous à découvrir le spectacle vivant des fontaines musicales où la musique classique et les lumières se mêlent.

Place de la République, Yerevan, Arménie

Sentir : Les épices du marché

L’Arménie est une terre où les odeurs éveilleront vos sens et votre mémoire. Dès le matin, l’air se parfume de café arménien corsé, cuit lentement dans un petit jazzve. Dans les villages, on respire l’odeur du lavash qui cuit dans le tonir, four en terre cuite, laissant flotter dans l’air des effluves de pain chaud et rassurant. Au printemps, les abricotiers en fleurs diffusent une fragrance délicate, tandis qu’en été, les marchés regorgent d’arômes puissants : herbes séchées, coriandre, estragon, basilic violet, épices multicolores et fruits gorgés de soleil. Dans les montagnes, le parfum des herbes sauvages et des fleurs alpines se mêle à la fraîcheur du vent. Une fois l’hiver venu, ce sont d’autres odeurs que vous découvrirez, celles du bois brûlé, des plats mijotés dans les foyers qui enveloppe les villages d’une chaleur réconfortante.

Assortiment d'épices au marché, Yerevan, Arménie

Toucher : les tapis tissés à la main

Touchez les pierres volcaniques, présentes partout, gardant la chaleur du soleil le jour et devenant fraîche la nuit. Les monastères quant à eux, portent la trace des siècles : des murs qui ont été lissés par les mains des pèlerins, des khachkars où la croix se déploie comme une dentelle taillée dans la roche. Dans les marchés, les tapis tissés à la main livrent sous les doigts une matière dense et souple. À côté, les poteries vernissées, les tissus brodés et les cuivres martelés racontent chacun un savoir-faire patient. Dans la nature aussi, le toucher est partout : l’écorce rugueuse des abricotiers, les herbes hautes des plateaux qui fouettent les jambes, l’eau glacée des sources de montagne où l’on plonge ses mains. En Arménie, poser la paume sur les choses, c’est rencontrer la mémoire vivante du pays.

Tapis tissés à la main, Arménie

Goûter : mets et vins arméniens

L’Arménie se découvre surtout à table, car chaque repas est une célébration du partage. Le lavash, pain fin cuit au tonir, accompagne tous les mets : il sert à envelopper la viande grillée (khorovats), à saisir les herbes fraîches ou à accompagner les fromages locaux. Les dolma, feuilles de vigne farcies de riz et de viande parfumée, rappellent l’art de la cuisine familiale, tandis que les aubergines et poivrons grillés dégagent un goût fumé inoubliable. Les soupes traditionnelles comme le spas, à base de yaourt, réchauffent l’hiver, alors qu’en été, les salades de tomates arméniennes, réputées pour leur goût incomparable, apportent de la fraîcheur. Côté douceur, le gata, brioche feuilletée sucrée, et le sujukh, chapelet de noix enrobées de sirop de raisin, séduisent petits et grands. Et pour accompagner, impossible de ne pas goûter aux vins arméniens, parmi les plus anciens au monde, ou à l’eau-de-vie locale, l’arak, symbole d’hospitalité. Chaque bouchée est un voyage à travers des siècles de traditions
culinaires.

Krchik, Soupe traditionnelle, Arménie

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